Les doigts et pieds gelés, je suis encore en fraude sur l'ordinateur. Le chauffage n'est pas activé, et l'allumer reviendrai à me trahir: si ma sage mère se rend seulement compte de la chaleur qu'il fait dans le bureau, je peux signer mon arrèt de mort. Alors je gèle. Et comme une digne flemmarde, je n'ai pas envie de me lever pour aller trouver pantouffle ou chaussettes, gants ou mouffles. Alors j'écris pour réchauffer mes mains et pour oublier mes pieds. Quelle digne article que celui ci! Mais après tout, je fais ce que je veux. Je suis un Smarties paradoxal, celui qui se dit tout permis alors qu'il est toujours enfoncé dans ces mêmes rêgles: plaire, complaire, être au moins supportable. Me décrire ne reviendrait à rien: qu'est-ce que je suis? Petite ado malheureuse qui étend ses problèmes? Fille trop mature pour son âge qui a horreur de cela? Comme toute personne de mon âge, questions et stupidités sont de mise alors que j'ai tellement peu de chose contrariante dans ma vie de petite princesse. Si j'écris ici, c'est parce que j'ai envie d'écrire n'importe quoi: but de ce blog, en passant. Oui, pour une fois. D'habitude, je me répète, je fais des articles pour plaire, qu'on me félicite, qu'on me remarque. Ici, j'ignore même si quelqu'un passera et comprendra seulement ce que je peux dire. Ma tête est un mélange homogène de milliers d'idées, de personnalités, de rêves différents. Je suis inqualifiable et ne considère pas cela forcément comme une qualité. On le sait, je doute de moi. Mais après tout, qu'est-ce que ça peut faire? Que cela change ou non, c'est du pareil au même.

Les smarties qui croquent sous la dent. On n'en a jamais assez. Navrant.

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